Mon cher ami Karel Goossens, président de la branche belge de la European Boxwood and Topiary Society, a bien voulu se prêter pour vous au jeu de mes questions et nous révéler ses expériences.
« Un autre monde convient -il . Pas de chimie, mais la nature pour soigner et traiter les sujets ... »
Certes, une autre façon de penser et de travailler… mais quelle est cette nouvelle approche ?
« Si les produits chimiques permettent de combattre les maladies, ils ne font rien pour que la plante et l’arbuste redeviennent sains. . L’époque de la croissance rapide est révolue. Il faut donner du temps à la plante pour qu’elle puisse développer de la résistance » Trop d'azote n’est pas bon pour les plantes , l’approche chimique est une voie sans issue, sans compter la résistance réelle à la chimie »
Alors, comment faire pour que les arbustes restent verts et sains ?
« Une lutte préventive par l' apport de produits fertilisants : l'amendement et les engrais. L'amendement organique est apporté par de la corne torréfiée en automne, action lente et progressive , du sang séché, au printemps, action rapide « coup de fouet », une poudre minérale volcanique Vulkamin riche en silicium2 fois par an. A partir de Mai, de l' engrais minéral Nectar Duo, riche en magnésium et soufre enfin de l'Oenosan engrais à base de chaux. A cela s'ajoute un protocole à suivre rigoureusement…
Quel est-il ?
Des traitement biologiques pour lutter contre les champignons parasites microscopiques au nom si barbares, Volutella Buxi et Cylindrocdium Buxicola, souvent foudroyants au printemps.
«J’utilise comme fongicide de contact du lactosérum, issu de la production du fromage que je dilue et mélange avec un petit pourcentage de Microferm qui contient de bonnes bactéries et du Nectar duo, un produit à base de soufre qui augmente la résistance de la plante. Je mélange ces trois produits dans la même pulvérisation que j’effectue six fois par an, de mi mai à fin octobre contre la maladie.» Il est important de traiter avec de la pression et dans un mouvement de bas en haut pour le faire ruisseler, en mouillant le dessous des feuilles. »
Comment anticiper et gérer les problèmes de la pyrale du buis, Cydalima perspectalis, en adaptant le traitement BT au cycle du papillon ?
«Tant que le papillon vole, il peut pondre deux générations entre juin et novembre. Je déconseille de traiter au printemps car le traitement est dangereux pour les oiseaux et il faut refaire les pulvérisations trop régulièrement. Je préconise une pulvérisation sur les nouvelles feuilles à l'extérieur mi juillet, puis fin août, mi septembre et mi octobre . Ces derniers traitements, tuant les chenilles survivantes et les œufs en hiver, empêcheront leur réveil au printemps »
Enfin quelle est la meilleure période pour la taille ?
« Tailler les buis en période sèche avec des outils brûlés à la flamme et désinfectés au cours de la taille avec de l eau de javel dilué avec un peu d eau, brûler les déchets. .L idéal la 1 ° année , une taille en hiver, la 2 ° année , 2 tailles en mai et en hiver.
La plupart taille leurs buis après la pousse de printemps, au début de l’été. Mais à cette époque de l’année, les températures élevées et les pluies chaudes accroissent fortement la pression fongique. La taille en hiver, décembre janvier, car les températures sont trop basses pour le développement des champignons et les feuilles coupées ne risquent pas de brûler par le soleil.»
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